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[Une passion débutée il y a 10 ans]

Dernière mise à jour : 30 sept. 2023


Il y a dix ans, mon papa m'embarque dans son projet de réaliser un semi-marathon, Auray-Vannes. Excepté les cross du collège, je n'ai jamais préparé de course, je fais un peu de sport, mais sans plus. Enfin, préparer est un bien grand mot, on n'y connaît rien du tout ! On se dit qu'on doit savoir courir 2h, alors on augmente petit à petit nos footings tout l'été pour tenir le temps ciblé. Aucune notion de chrono, on ne sait même pas combien notre tour fait de kilomètres.

Le jour J arrive, je découvre l'ambiance, l'adrénaline d'une ligne de départ, et puis l'euphorie tout au long de la course. A l'arrivée je n'ai qu'une seule envie, recommencer, je veux m'entrainer pour faire mieux ! La passion est née.



En parallèle, une nouvelle vie commence pour moi à Clermont-Ferrand, je décide alors de contacter quelques clubs pour avoir un encadrement. Je rencontre mon premier entraîneur, la passion grandit un peu plus à chaque séance, puis à chaque course. Je découvre l'univers de la course à pied : les séances VMA, les séances spécifiques avec des allures à respecter, la PPG , la piste.. mais aussi courir en groupe, le partage d'une passion commune.

Pour la première fois, je me sens moi-même, pas besoin de faire semblant avec les autres. Chaque fois que je mets les basquettes, je deviens quelqu'un d'autre, la vraie Florie, celle qui se cache derrière les autres, depuis toujours. Je m'épanouis dans ce nouveau monde.



Je comprends que pour améliorer mon temps sur semi, je dois d'abord travailler la vitesse sur du plus court. Pendant plusieurs années, je progresse, je me retrouve en sas préférentiel pour Auray vannes, j'y comprends rien '' pourquoi j'ai une pastille bleue sur mon dossard ? ; "Je ne vais pas courir avec mon papa ? ''. Les chronos sur 10km descendent aussi, jusqu'à la fameuse barre des 40' au 10km.

Puis la passion devient une obsession, je laisse Auray-Vannes de côté, pour franchir ce cap au 10km, j'en oublie de courir et pourquoi je cours. A côté je débute une thèse, très énergivore, l'entraînement devient non plus un échappatoire, mais un stress supplémentaire, le plaisir n'est plus là.


On me fait découvrir la course à pied en nature, le trail qu'ils appellent ça, la passion renaît, je cours en nature, sans pression du chrono, je m'évade. L'esprit de compétition revient, je rejoins un groupe d'entraînement pour progresser dans cette nouvelle discipline. Comme à mon habitude, je vis l'aventure à 200 %.



Et puis, la vie s'est petit à petit assombrie, je m'accroche à la course à pied mais les pépins de santé rendent les choses compliquées. Une très belle opportunité professionnelle arrive, nous sommes de nouveau confinés, plus d'entraînement collectif, plus de compétition.. Je me dis que c'est peut-être le moment du renouveau, j'accepte et pars à Lyon. Très épanouie sur le plan professionnel, je me rends très vite compte que Clermont-Ferrand me manque, le stade me manque. Je me réveille parfois le matin en me croyant à Clermont-Ferrand, je ne me sens pas chez moi, je veux rentrer à la maison.

Mon entraîneur de l'époque continue à m'envoyer des séances, je m'entraîne tant bien que mal dans les monts du lyonnais, seule, à 6h du matin ou après l'hôpital sur tapis dans une salle de fitness. Je m'accroche à l'idée que je dois garder une base pour pouvoir suivre le groupe à mon retour.



De nouveau sur Clermont-Ferrand, je n'ai plus aucun repère de chrono en course à pied, je ne connais pas mon niveau actuel, ma seule préoccupation est de courir avec les copains, pas de comparaison avec le passé, avec les autres, je veux juste prendre plaisir.

Etonnamment, je remarque rapidement qu'après avoir couru pratiquement un an que dans les chemins, l'envie de retrouver la route et la sensation de vitesse reviennent. Je décide alors de reprendre un dossard sur route, sans pression, juste pour passer un bon week-end avec le club. Aucune idée du temps que je peux faire.

Alors qu'elle belle surprise à l'arrivée quand je vois un temps certes correct mais surtout quand je réalise le plaisir que j'ai eu à courir, 10km de réel bonheur, l'euphorie a été là tout du long. Je rentre de ce weekend, sur mon petit nuage avec l'envie de remettre ça. Cette course marque un nouveau départ aussi bien sur le plan sportif que personnel.


Un changement d'entraîneur, une nouvelle façon de m'entraîner, un nouveau groupe.. j'ai l'impression de revivre les débuts de ma passion en course à pied, il y a 10 ans. Chaque course, chaque entraînement n'est que du plaisir, je suis en train de réaliser ma plus belle saison sportive, et je n'en perds pas une miette. Sans m'en rendre compte, mes chronos s'améliorent avec de nouveaux RP sur 10km, sur semi-marathon, ça me paraît irréel quand je repense à l'année passée.


Finalement, je retiens dans toute cette aventure, que la passion, le plaisir, le partage, vivre les choses à 200%, sont primordiales. Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir pour la suite, mais une chose est sûre je continuerai à écouter mon cœur comme je l'ai toujours fait.



A bientôt pour de nouvelles aventures,

Florie



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